Association Paroles de Routiers

Association Paroles de Routiers
6 rue de la Plaine
95190 Goussainville.
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Le 26 10 2010


Ministère des Transports
Monsieur Le Secrétaire d'Etat Dominique BUSSEREAU
L'arche de la Défense
92 Paris la Défense


Monsieur le Ministre,
Nous avons appris que des négociations étaient en cours de discussions, et cela afin d'établir des aménagements dans la convention collective actuelle.
Comme d'habitude les syndicats sont présents autour d'une table, alors qu'ils ne représentent qu'une minorité des conductrices, conducteurs, qui sillonnent les routes de France. En effet les syndicats toutes tendances confondues ne représentent que 10% de ce personnel, le manque de confiance des roulants étant proverbiale envers les responsables des centrales.
De plus, trop souvent les employeurs font pression sur les candidats sy ndicaux afin que ceux-ci ne s'installent pas au sein des Stes des organismes, qui a leurs yeux sont des "fouteurs de merde".
Malgré les difficultés que rencontrent les représentants des centrales: "menaces de toutes sortes, ou changement de poste de travail" ce qui a pour effet des diminutions de salaires, et de bien d'autres vexations, afin que les représentants abandonnent, ou donnent leur démission.
Notre réflexion porte sur plusieurs points, à quoi bon de faire ou de refaire une convention collective, alors que la plupart des Transporteurs font en sorte de ne pas respecter l'actuelle. Seul les gros transporteurs respectent contraints et forcés cette convention.
En tout premier lieu, des élections bidon, grâce a du personnel trop influent et voir soumis avantageusement à la direction de ces Stes. Si vous voulez des exemples nous pouvons les donner, mais pour cela il faudrait que nous soyons entendus.
Il faudrait aussi, que les inspec teurs du travail trop peu nombreux il est vrai, contrôlent certaines Stes , car malgré les lois et les obligations de toute sorte, ces dernières agissent impunément.
Nombreuses sont celles qui oublient malgré les promesses faites autour des tables de réunion. Un exemple très précis, il est fait obligation à tout employeur du transport de joindre un relevé d'heure mensuel avec les fiches de salaires.
Bizarrement cette loi ou obligation n'est appliquée que dans peu de Stes, et lorsqu'elle est appliquée le rapport est tronqué ou manipulé, car être obligé de rémunéré ce qui est réellement dû obligerait l'employeur à avoir une autre politique de prix.
Les grands donneurs d'ordres " Géodis, Heppner, Carrefour, Leclerc, Casino, Lidl, Aldi, etc.." imposent leurs lois, et trop souvent c'est le conducteur qui fait les frais de ces dictats. L'employeur quant à lui ne fait que défendre son portefeuille et non celui du personnel roulant.
Alors pour résister, l'employeur triche sur les lectures de scanne corrigeant parfois les heures de travaux ou d'attente d'un seul coup de plume et ne payant que les heures de conduite et encore, car d'autres employeurs et cela malgré l'interdiction paient encore au forfait, " tu auras 2000€ par mois avec les frais" {le chiffre ne sert que d'exemple} et les conducteurs d'accepter ou de partir.
Nous savons qu'il est question, dans votre nouvelle mouture, d'obliger le repos journalier à 11 heures , soit le camion dormira 11 heures, et le conducteur lui sera un peu plus pauvre, nous savons aussi que les heures de mise à disposition seront sujettes au non paiement de la totalité ainsi que les heures de travail, comme c'est déjà le cas dans certaines Stes pas trop honnêtes. Mais par principe, et de part les lois nous finirons par n'être que du personnel roulant, qui roulerons sans papier, car n'étant plus payer pour remplir les documents nous n'aurons plus à le faire. Il y a bi en d'autre tâche que nous ne pourrons plus remplir, notre rôle s'arrêtant à la conduite.
Nous aimerions juste une petite place dans ces négociations, et nous pourrions peut-être donner un avis, autre que celui formaté par des personnes ou des centrales qui ne voient qu'au travers de leurs propres pensées.


Le porte paroles de l'association:
DELARUE Jean Louis