Le billet de Jean Louis

Pourquoi avons nous cette nostalgie de la route passée??
Cette question parfois me vient à l'esprit, le pourquoi du comment, hier enfin je dirais même avant hier, nous avions un métier, qui avait une valeur humaine, parfois nos routes devenaient inhumaines mais nous arrivions à passer au travers de la folie de la nature. Nous étions des femmes et des hommes qui connaissaient les valeurs de l'amitié, mais et surtout nous faisions un métier dont nous étions fiers.

Ce n'étais pas seulement à cause de la route que nous étions fiers mais nous rencontrions des personnes qui avaient des valeurs différentes des nôtres.

Je me souviens de ma première arrivée sur Téhéran, j'étais complètement paumé dans la jungle des automobilistes, à un premier flic qui bullait à un carrefour "Coluche" j'ai demandé où était la douane et cela en Français. Idiot que j'étais, alors je lui ais demander dans toutes les langues que j'avais appris sur la route, "Goumrouk" est venu en dernier, il avait compris car il me demanda un bakchich.
Au loin je voyais une partie de Chayad, et enfin j'aperçu un taxi.

Je lui fit comprendre où je voulais aller, il me fit un grand sourire, et il m'emmena sur le parking de la douane où un autre chauffeur de taxi prit la relève, le Taras Boulba de la douane un homme que j'appris à connaître "Ayoub". Il me parla en Français et je compris que j'étais un peu nul devant lui.

Aujourd'hui je me demande combien de conductrices où conducteurs pourraient aller se perdre dans ce genre de pays, je vais être sympa je vais dire dix % de la masse des "as du volant" de maintenant.