Jean Membres actifs
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| Sujet: Insolite : il construit un Airbus A380 dans son garage à Montardon ! 23/04/13, 07:44 am | |
| Comme pour l’original, il faudra deux pilotes pour faire voler cette maquette unique en son genre. L’engin sera propulsé par quatre réacteurs fonctionnant au kérosène d’environ 14kg de poussée chacun. « Je pense qu’on pourra voler environ 15minutes avec 20 litres de kérosène, à une vitesse comprise entre 200 et 250km/h », précise René Grocaut.
Avant de décoller, l’Airbus made in Béarn devra obligatoirement se plier à une procédure de certification de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) (lire ci-dessous). Ils le conçoivent et l’assemblent tout seuls
Dominique et René Grocaut ont conçu et assemblé seuls les pièces de cet immense puzzle. Rien que le coffrage externe a nécessité « 400 planches de balsa », explique
Dominique Grocaut, en charge de l’ébénisterie. René, lui, cumule les fonctions: « Je dois être à la fois mécanicien, électricien, électronicien et même tourneur fraiseur pour usiner les pièces des trains d’atterrissage ».
René s’attaque en ce moment à la partie la plus délicate de l’ouvrage: le câblage. Tous les circuits sont en effet doublés, pour raisons de sécurité. Les servos, ces petits moteurs qui déplacent les différentes parties de la gouverne et des ailes, ont chacun leur propre alimentation électrique. Ajoutez à cela les tuyaux pour le kérosène, les réseaux d’air comprimé pour les freins, les capteurs en tout genre…
Aéromodéliste depuis 35ans, René Grocaut n’en est pas à son coup d’essai. Son épouse et lui sont connus dans le milieu de l’aéromodélisme (lire par ailleurs). Passionné d’aviation depuis l’enfance, René a été mécanicien dans l’armée de l’air avant d’intégrer la police nationale.
« Si on peut apporter un peu de rêve aux gens… »
En huit ans, le seul coût des matériaux utilisés pour l’A380 s’élève à 35 000 euros. Heureusement, René et Dominique sont soutenus dans leur aventure par des passionnés. L’association « Il volera » a réuni des sponsors pour les aider financièrement (1). Airbus est aussi partie prenante du projet. Quant aux extrémités des ailes (Wing Tips), elles seront fabriquées par le lycée des métiers de l’aéronautique à Peyrehorade.
Mais au fond, pourquoi René et Dominique consacrent-ils autant de temps et d’argent à leur passion? « Par goût du défi et parce que ça permet de s’évader, dit René Grocaut.Et puis si vous voyiez les réactions des enfants dans les meetings! Par les temps qui courent, si on peut apporter un peu de rêve aux gens…»
Créée en 2001, l’association pour la promotion et la modélisation de l’A380, baptisée « Il volera », réunit les passionnés et les sponsors qui soutiennent René et Dominique Grocaut dans la construction de leur A380 à l’échelle 1/12e. Renseignements: www.ilvolera.fr
==> Une procédure de certification semblable à celle des vrais avions
Faire voler un engin de plusieurs dizaines de kilos ne se fait pas sans autorisation. Depuis les attentats du 11-Septembre, certains pays comme les États-Unis ont établi des règles drastiques en matière d’aéromodélisme. En France, les engins volants de plus de 25kg de poussée doivent obtenir une certification de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).
Cette certification se fait en plusieurs étapes. Le constructeur de la maquette doit d’abord fournir un document technique très précis de plusieurs dizaines de pages. Après des tests de résistance et une première phase de manœuvres au sol, la maquette effectue des vols d’essai sous le regard scrupuleux de commissaires de la DGAC.
Ce n’est qu’après ce processus que la maquette peut voler en public lors de meetings d’aéromodélisme. La certification doit ensuite être renouvelée chaque année.
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